Le vieillissement et la crise financière s'accompagnent de la nécessité de travailler plus longtemps, mais aussi et surtout d'une diminution des retraites dont nous pourrons « profiter » lorsque nous aurons atteint l'âge fatidique. Plus que jamais, nous devons donc nous constituer notre propre poire pour la soif.
La pension que nous percevrons pour nos vieux jours se décline en quatre piliers :
La pension légale
Pension constituée par l'employeur (plan de retraite, assurance groupe,...)
Pension constituée par ses propres soins au moyen de produits fiscalement intéressants (épargne-pension ou épargne à long terme), qui sont également encouragés par les pouvoirs publics et qui seront déductibles fiscalement à concurrence de 30 % du montant maximal (ou 25% en fonction du montant investi)
L'épargne individuelle et les placements en vue de la pension
Quels piliers sont disponibles pour épargner pour votre pension ?
Les piliers 1 et 2, c'est-à-dire la pension légale et la pension constituée par l'employeur. Nous n'avons que peu d'impact sur ces deux premiers piliers ; il en va cependant tout autrement des piliers 3 et 4, qui nous permettent de nous constituer un beau capital.
Pilier 3 : l’épargne fiscale
L’épargne-pension et l'épargne à long terme se composent de versements effectués chaque année ou chaque mois pendant une période prolongée. Ces versements vous permettent, à l'âge de la retraite, de jouir d’un capital considérable. Cette réserve permet de protéger votre famille après votre pension ou en cas d'éventuel décès et de contribuer au maintien du niveau de vie. Vous pouvez bénéficier d'un avantage fiscal de maximum 30 % sur les versements effectués. En épargne-pension, si vous versez une prime entre 1.020 euros et 1.310 euros (montants 2024), l'avantage fiscal ne sera que de 25%. Consultez-nous pour savoir quelle option privilégier (en fonction de votre âge et de vos objectifs d'investissement). Pour obtenir des compléments, veuillez consulter l'article : « Faut-il préférer l'épargne-pension à l'épargne à long terme ? » ci-dessous.
Pilier 4 : épargner et investir pour l'avenir (sans avantage fiscal)
Nous vous exposerons ci-dessous brièvement les différents produits d'épargne et de placement. Nous conviendrons d'un rendez-vous avec vous pour aborder un aperçu complet adapté à votre situation personnelle. Il est en effet capital que nous puissions évaluer l’ensemble de votre situation afin de vous donner le meilleur conseil possible, et ce, en fonction de vos réserves, de votre modèle de dépenses et de recettes, mais aussi et surtout en fonction de votre objectif. Que souhaitez-vous obtenir et à quel horizon ?
De quelle manière puis-je épargner le plus efficacement possible pour ma pension ? Est-il préférable de diversifier ou d'épargner tout dans un seul et même produit ? Quels produits d'épargne sont disponibles et quels sont ceux qui conviennent le mieux à ma situation ?
Pour obtenir une réponse aux questions précitées, il est préférable de convenir d'un rendez-vous avec l'un de nos spécialistes en la matière. En fonction de votre situation et de votre réserve d'épargne, il pourra déterminer comment obtenir le meilleur rendement à court et à long terme, sans perdre de vue vos objectifs d'épargne et votre propension à prendre des risques.
Est-il préférable de confier mon épargne-pension à ma banque ou à un assureur ?
Si vous décidez d'épargner votre capital auprès d’un assureur, vous optez pour la sécurité ; les assureurs prennent en effet peu de risques dans l’affectation de vos fonds. Ils veillent à tout moment à disposer d'un tampon supplémentaire en cas de coup dur, comme lors de cette crise économique. Les capitaux sont investis de manière prudente, de sorte que vous ne courez pas le risque de perdre votre capital.
Vous connaissez par ailleurs avec précision le capital que vous aurez constitué au terme de votre contrat. Vous percevez un rendement fixe, qui reste garanti, auquel peut encore souvent s'ajouter une participation bénéficiaire. Nous ne tenons cependant pas compte de cette dernière pour déterminer le montant final ; ainsi, vous avez une vue très réaliste de votre patrimoine à la conclusion du contrat, même si un petit extra pourrait s'y ajouter à son terme. Le versement d'une participation bénéficiaire dépend en effet considérablement de la conjoncture, laquelle est difficile à prévoir sur une période aussi longue. La sécurité est donc l'élément essentiel dans les contrats d'épargne-pension souscrits via votre assureur !
Faut-il privilégier l'épargne-pension ou l'épargne à long terme ?
Comme nous l'avons déjà précisé dans l'introduction, vous pouvez, dans le troisième pilier (épargne fiscale), opter pour l'épargne-pension et/ou l'épargne à long terme. Face à cette alternative, quelle formule conseiller ? Ou pouvez-vous faire les deux ? Toutes ces interrogations trouveront une réponse ci-dessous.
Avantage fiscal Une différence majeure entre l'épargne-pension, d'une part, et l’épargne à long terme, d'autre part, concerne l'avantage fiscal. Le montant que vous pouvez apporter est déterminé pour tous dans le cadre de l'épargne-pension (en 2024, il s'agit de 1.020 euros ou 1.310 euros), tandis que pour l'épargne à long terme, il dépend de votre revenu imposable (le montant maximal en 2024 est de 2.450 euros).
Possibilités de cumul avec le crédit-logement ? Il s'agit d'un deuxième facteur essentiel dans la détermination de votre choix. Si vous disposez déjà d'une maison pour laquelle vous avez souscrit un crédit assorti d'avantages fiscaux, il pourra être parfaitement associé à l'épargne-pension. Il en va différemment de l'épargne à long terme, car aucune combinaison n’est possible. Étant donné que l'avantage fiscal est fréquemment plus élevé si vous déclarez votre crédit-logement, il est préférable de déduire fiscalement votre crédit et de rechercher une autre solution pour l'épargne à long terme.
Cumuler Est-il possible de combiner l'épargne-pension et l'épargne à long terme ? Sans aucun problème. Cette solution sera tout particulièrement intéressante sur le plan fiscal si vous n'avez pas encore souscrit de crédit-logement.
Que faisons-nous pour vous? Après une analyse de votre capacité d'épargne et une estimation du risque que vous souhaitez endosser sur votre rendement et sur votre capital, nous vous proposerons une solution idéale au moyen des formules d'épargne disponibles (voir épargne fiscale et épargne libre).
En nous appuyant sur un rendement estimé, nous vous prédirons à l'avance le montant approximatif que vous pourrez escompter à l'âge de la retraite et nous vous donnerons une idée précise de l'avantage fiscal dont vous bénéficierez chaque année.
Les indépendants à titre principal et accessoire, les conjoints aidants et les aidants indépendants peuvent souscrire une Pension libre complémentaire pour indépendant, mieux connue sous l'abréviation PLCI. Cette pension complémentaire du 2e pilier permet de bénéficier d'avantages fiscaux et d'une diminution des cotisations sociales.
Pour une PLCI classique, qui prévoit un capital pension à l'échéance, les indépendants peuvent verser un maximum de 8,17 % des revenus sur lesquels ils ont payé des cotisations sociales.
Objectifs de la PLCI
A titre principal: constitution d'un capital de pension et/ou d'une couverture décès.
Options possibles: exonération de primes et/ou rente en cas d'incapacité de travail, capital supplémentaire en cas de décès par accident.
Pour qui ?
La PLCI peut être souscrite par tous les indépendants à titre principal ou accessoire (conjoints aidants, aidnats indépendants, etc.), y compris les starters.
La Pension Complémentaire Sociale (PLCS) peut également être souscrite par les prestataires de soins salariés.
Combien ?
En 2024, le montant déductible qui peut être placé dans une PLCI est limité à 8,17% de vos revenus nets d'il y a trois ans, avec un maximum de 3.965,77€.
Pour la PLCS, le montant déductible en 2024 est limité à 9,40% de vos revenus nets d'il y a trois ans avec un maximum de 4.562,82€.
Comment ?
Financement à titre personnel, cumulable avec l'EIP (Engagement Individuel de Pension), Assurance de Groupe, Epargne Pension, Epargne à Long Terme, Contrat INAMI.
l'Avance sur police ou le financement immobilier
La PLCI, tout comme l'EIP ou le contrat INAMI sont également des instruments de financement immobilier. En effet, l'indépendant peut demander une avance sur son capital pension déjà consituté pour rénover, acheter ou construire un bien immobilier dans l'EEE. Le capital pension peut également servir de garantie pour un crédit immobilier. Au terme, le capital pension peut être utilisé pour rembourser le montant d'un crédit hypothécaire.
Les revenus d'il y a trois ans
La prime maximale est donc calculée sur la base de vos revenus d’il y a trois ans. Que devez-vous faire si vous venez de débuter votre activité d'indépendant ? Cela ne pose en réalité aucun problème : vous pouvez, en tant que jeune indépendant, souscrire une PLCI dont le montant des cotisations dépendra de deux paramètres : votre statut et les cotisations sociales que vous versez.
Si vous êtes indépendant à titre principal depuis moins de trois ans et si vous versez la cotisation minimale, vous pourrez investir un maximum égal à 8,17 % du revenu de référence fictif pour entrepreneurs débutants, ce qui correspond à une prime annuelle de +/-1.143 euros.
Si vous êtes indépendant à titre principal depuis moins de trois ans et si vous versez volontairement des cotisations sociales supérieures, calculées sur un revenu estimé, vous pourrez dans ce cas investir un montant égal à maximum 8,17 % de ce revenu estimé, avec un maximum annuel de 3.965,77 euros.
Si vous êtes indépendant à titre accessoire depuis moins de trois ans, vous pourrez verser un montant maximal égal à 8,17 % du revenu estimé (pour autant qu'il soit égal ou supérieur à 14 658 euros), avec un maximum annuel de 3.965,77 euros.
Attention : les primes donnent non seulement droit à des avantages fiscaux, mais l’indépendant pourra aussi verser moins de cotisations sociales.
En Belgique, de très nombreux salariés bénéficient d'une assurance groupe souscrite par leur employeur. De même, les indépendants en société désireux de se constituer une pension complémentaire peuvent la financer par le biais d'une assurance vie, notamment grâce à l'Engagement individuel de pension ou EIP.
Regardez cette vidéo pour vous faire une première idée:
Ce produit est également appelé « assurance groupe pour indépendants ». Même s'il y a effectivement un peu de cela, plusieurs différences majeures distinguent une assurance groupe d'un EIP. La principale différence est probablement la possibilité de souscrire un EIP pour un seul dirigeant d'entreprise indépendant, tandis que les polices d’assurance groupe doivent toujours être souscrites au profit d’une catégorie de bénéficiaires (les cadres, par exemple).
La règle des 80 %
La société acquitte les primes pour l’EIP et peut les déduire en tant que frais professionnels. Il convient cependant à cet effet de respecter la règle des 80 %, en vertu de laquelle la pension légale et la pension d'entreprise complémentaire ne peuvent pas - ensemble - excéder 80 % de la dernière rémunération brute du bénéficiaire durant sa carrière active.
Le back-service
Grâce au back-service, l'indépendant peut procéder, par l'intermédiaire de sa société, à des versements supplémentaires destinés à combler, de manière fiscalement intéressante, la marge de manœuvre encore disponible sous la limite des 80 %. Cette rétroactivité est intéressante lorsqu'un indépendant augmente sa rémunération ou était salarié durant les premières années de sa carrière professionnelle.
Solution fiscalement intéressante
Les primes sont déductibles pour la société en tant que frais professionnels et l'impôt final qui doit être acquitté par le bénéficiaire s'élève à 16,5 %. Il s'agit donc d'un moyen fiscalement intéressant pour retirer des fonds de la société.
Solution sur mesure
Si une société compte plusieurs gérants, il est parfaitement possible de souscrire une EIP pour chacun d'entre eux. Les garanties peuvent être adaptées individuellement, en fonction des souhaits et des attentes. Par ailleurs, vous pouvez parfaitement cumuler une EIP avec une Pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI).
Vous êtes indépendant sans société ? Les perspectives s’élargissent pour la pension complémentaire des indépendants en personne physique. Un nouveau produit de constitution de pension complémentaire, semblable à celui des dirigeants d’entreprises indépendants, est disponible à partir du 1er juillet 2018. Ces indépendants devraient pouvoir profiter d’une option de plus afin d’anticiper leur pension d’une manière fiscalement intéressante.
Les indépendants sont de plus en plus nombreux à se constituer une Pension Libre Complémentaire pour Indépendants (PLCI). C’est une solution fort intéressante de complément à la pension, mais avec des limites. En effet, les cotisations ne peuvent dépasser un seuil de revenu imposable.
L’engagement individuel de pension (EIP) propose de profiter d’avantages supplémentaires, mais cette formule est réservée aux indépendants en société.
Le législateur a donc prévu une solution complémentaire pour les indépendants actifs en personne physique (sans société). Ils sont plus de 400 000 en Belgique et peuvent, dès le 1er juillet 2018, profiter d'avantages similaires, grâce à la nouvelle Convention de Pension pour Travailleurs Indépendants (CPTI).
En pratique :
La CPTI est comparable à l’engagement individuel de pension, avec les mêmes atouts :
- Primes déductibles avec un avantage fiscal de 30%.
- Les primes peuvent être investies aussi bien en branche 21 (capital garanti) qu'en branche 23 (fonds de placement).
- La CPTI s’ajoute à la PLCI pour constituer une pension complémentaire plus importante.
Dès le 1er juillet 2018, les indépendants sans société peuvent souscrire une Convention de Pension pour Travailleurs Indépendants.
A partir de quelle revenu la CPTI est-elle intéressante ?
"Cette option n'est intéressante que pour les indépendants en personne physique dont le revenu net imposable est supérieur à 30.000€/an" a précisé le cabinet de Daniel Bacquelaine. "Ceux qui ont des revenus plus faibles atteindront en effet déjà la limite des 80% avec leur pension légale et leurs cotisations à la PLCI (sociale)".
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